Cette séance intitulée « La justice climatique dans la région MENA » fut partie d’une série de cinq webinaires organisés par Le Bureau Régional du Féminisme Politique et du Genre à la Fondation Friedrich Ebert entre juin et août 2022 et qui réunirent un nombre de conférencières invitées, de militantes féministes, et d’expertes de la région dans le cadre de panels visant à réfléchir sur les stratégies féministes actuelles et à offrir des recommandations et alternatives à ce sujet pour la période post-covid. La discussion fut modérée par Rula Asad, Co-fondatrice et directrice exécutive du Réseau des Femmes Journalistes Syriennes (SFJN), rejointe par les pénalistes suivantes :
- Sarine Karajerjian, Directrice du programme de politique environnementale, Arab Reform Initiative (ARI)
- Lina Abou Habib, Directrice à l'Institut Asfari pour la Société Civile et la Citoyenneté, Université Américaine de Beyrouth
Aperçu de la séance : Le travail féministe en matière de justice climatique n’est pas très visible vu que les mouvements pour la justice climatique ont intentionnellement exclu les féministes. En effet, la majorité de ces mouvements qui prétendent être progressistes excluent les femmes et les communautés marginalisées. Parmi les causes principales de l’inégalité climatique est le système patriarcal qui ne prend pas en considération les droits de toutes et tous à l’accès aux ressources, mais s’appuie plutôt sur des politiques exploitatrices visant à extraire et épuiser les énergies des personnes moins privilégiées. Cette injustice est mise de plus en relief durant les crises et les pandémies, lorsque les femmes qui travaillent sur le terrain sont appelées à trouver des solutions et des alternatives pour assurer la durabilité de leurs sociétés.
Les panélistes ont recommandé de garder à l’esprit que la plupart des mouvements féministes se développent durant les périodes qui témoignent une aggravation de la violence patriarcale, et qu’aborder la justice climatique est directement lié à l’attaque des ressources des riches. Une action climatique plus juste inclurait donc créer des connaissances locales sur la justice climatique et mettre à la disposition des féministes intersectionnels des espaces qui leur permettraient de travailler ensemble et d’établir des alliances avec les réseaux globaux de plaidoyer. Les suggestions proposées inclurent également l’établissement de communautés centrées sur le mouvement actif et la création de coalitions vu que les mouvements environnementaux efficaces ne doivent pas exister en silo.
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